Dix ans après la grande vague de l’hyperréalisme et alors que semble se ranimer l’intérêt pour cet exercice ancien qu’est le trompe-l’oeil, il nous est apparu intéressant de rapprocher dans une même exposition ces deux mouvements.
Bien que les objectifs et la conception de l’oeuvre chez les artistes de ces deux tendances soient totalement différents, le perfectionnisme dans la réalisation au service d’une reproduction fidèle de la réalité les unie. Cette réalité tangible, reconnaissable, immédiatement lisible, sert de médiateur aux visiteurs de l’exposition.
Chez les artistes hyperréalistes, la photographie intervient entre l’oeil et le pinceau, médiatise l’information et son apparente neutralité se veut objective. L’oeuvre est un regard froid sur notre société contemporaine.
Chez les artistes du trompe-l’oeil, l’oeuvre s’élabore dans la tradition, peinture à l’huile et vernis successifs. Pas d’intermédiaire entre l’oeil et le pinceau. Les références sont classiques même si le genre est renouvelé. Il y a un souci premier et permanent de créer l’illusion.
Les artistes présentés sont :
Robert Cottingham, Geneviève Cuvelier, Don Eddy, Yrjö Edelmann, Patrick Feuillye, Ralph Goings, John C. Kacere, Howard Kanovitcz, Tschang-Yeul Kim, Peter Klasen, Marilyn Levine, Yves Mery, Joan Mora Soler, David Parrish, Christian Renonciat, Gérard Schlosser, Richard Shaw, Claude Yvel.