"Les oeuvres de cet artiste canadien sont des objets construits. Leurs matériaux restent liés au réel : feuille d’or, plexiglas, formica, peinture-émail, peinture au latex, contreplaqué de bouleau, pin, peuplier, acier doux. Il emploie des couleurs toutes faites, choisies d’après des nuanciers et des échantillons de plastique.
Sa stratégie n’est pas l’appropriation, la simulation, ni la polémique. Ses objets symboliques, axés sur les propriétés picturales, repèrent des éléments plastiques cardinaux dans les modèles religieux, romantiques et moderne de la peinture, en font la synthèse et les transforment en emblèmes de ce à quoi ils renvoient.
Peu à peu, Christian Eckart a réduit la peinture à un objet matériel comportant deux composantes élémentaires : une surface et un cadre. La surface pouvait être interchangeable. Le cadre serait le contexte.
L’artiste souhaite pratiquer une peinture dont les éléments se neutralisent, mais qui aboutisse néanmoins à la création d’objets matériels sensuels : une "peinture" emblématique du "tout ou rien"." Extraits de "Peindre le réel : l’oeuvre de Christian Eckart" de Nancy Tousley (traduction de Jeanne Bouniord)