Deuxième saison de résidence, le Centre d’Art accueille Nicolas Lafon de mi-mars à mi-juin.
L’ensemble du travail de Nicolas Lafon est pensé comme un enchaînement - une « fugue ricochante »- entre différents objets modifiés et sculptures ; les pièces investissent les murs, le plafond, les plinthes, le sol. Les cimaises ajoutées à l’espace d’exposition servent de display* et forment également des propositions sculpturales aux finitions plus ou moins avancées. L’aspect non-fini du display n’est pas un commentaire critique sur « l’artificialité des conditions de monstrations » mais plutôt un scénario spatialisé permettant de jouer avec différents registres d’apparition des travaux. Une demi-position finalement, entre engagement et retrait. Certains travaux s’y logent normalement et d’autres jouent plus charnellement avec. Ces supports potentialisent les conditions d’existence des différentes pièces. Les pièces proposées dans ces espaces relèvent toutes plus ou moins directement de la sculpture – des propositions dont la mise en proche d’éléments contradictoires serait un des moteurs, en provocant des collisions entre les formes, les fonctions, des savoir-faire, des énoncés… Donner des indices contradictoires empêche de « sauter à la conclusion, pour faire un détour par la question ».
*présentoir